Rototom (en, it), Roto tom (de)

Définition : instrument à peau simple, sa structure est composée de trois cercles métalliques reliés par une vis centrale qui permet, en tournant le rototom sur son axe, de modifier la tension de la peau. Les rototoms sont disponibles dans une large tessiture, leur diamètre déterminant la hauteur de la note.

Tessiture : C2 à G5
Diamètre : 6" à 18"
Hauteur sur pied : 80 cm à 1,10 m
Poids : 900 g à 4 kg

Fût : on ne peut pas réellement parler de fût, car il s'agit plutôt d'une armature métallique composée de trois cercles permettant de maintenir la peau en tension.

Peau

• Controlled Sound : peau équipée d'un renfort  central. Attaque bien définie, sustain réduit, spectre réduit. A l'origine les rototoms étaient exclusivement équipés de ce type de peau.
• Plastique Blanche : attaque bien définie, sustain important, spectre équilibré.
• Pinstripe : peau composée de deux plis de plastique, attaque moyennement définie, sustain réduit, spectre plutôt grave. Ces peaux ne sont généralement pas extrêmement tendues.
• Fiberskyne : imitation peau animale, attaque moyennement définie, sustain important, spectre riche et équilibré. Généralement un peu moins tendue qu’une peau blanche.

Support : les rototoms sont habituellement fixés sur un rail pouvant en accueillir deux ou trois selon le diamètre et les fabricants, les plus graves étant généralement montés sur des pieds individuels. Le rail viendra se fixer sur un pied prévu à cet effet.

Centre - C : zone standard, son plein, peu chargé en harmoniques (notamment avec une peau controlled sound), sustain réduit.

In between - I : zone intermédiaire entre centre et bord, spectre riche, sustain important.

Edge - E : zone très près du bord, son beaucoup plus sec, palette de nuances réduites (pianissimo à forte), sustain réduit.

Ring - R : frappe sur le cercle, son sec et boisé de la baguette. L'impact met à la fois le cercle, le fût et la baguette elle-même en vibration.

Fût : en frappant le cercle inférieur on obtient un son métallique, sutain moyen.

Baguettes les plus communément employées, qui permettent un rebond très précis et un grand contrôle de jeu. Le manche robuste permet d’effectuer sans problèmes les effets tels que les Rimshots. Formées d’un manche en bois se terminant par une olive, elles sont taillées dans un seul morceau de bois. Il existe des baguettes d’épaisseur de manches et de poids variables, ainsi que des olives de formes et de tailles différentes. Globalement, plus l’olive est petite et fine, plus le son sera aigu. Par ailleurs un poids de baguette important influence l’impact et la profondeur du son.

Attaque très précise, son puissant, spectre assez équilibré mais plutôt aigu, sustain moyen.

Attaque peu définie, spectre riche plutôt grave, sustain important.

Dure :

Attaque moyennement définie, spectre riche plutôt grave, sustain important.

Composés d’une série de brins en bois, son boisé et léger, attaque définie, privilégie l’aigu du spectre, sustain très réduit, palette de nuances réduite (pianissimo à forte). Les Rimshots fonctionnent bien car la souplesse des brins leur permet de fouetter facilement le cercle et la peau. On peut alors aller jusqu’au fortissimo.

Nombreuses possibilités de son en fonction du réglage de l'écartement entre les fibres du balai. Attaque définie mais micro impacts multiples, son aigu et très léger, palette de nuances réduite (de pianissimo à mezzoforte). L'utilisation des techniques « frottées » est particulièrement adaptée à ce type de baguette.

On peut utiliser les mains sur toutes les zones de frappe. Cependant les frappes sur le cercle ne sont pas sonores à moins de les jouer avec les ongles, ce qui peut se révéler douloureux pour l'interprète !

Frappe simple : la baguette frappe la peau et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Redoublement : la baguette rebondit deux fois sur la peau avec un contrôle précis. Le rebond est utilisé à la fois pour les roulements détaillés, mais s’emploie également combiné avec des coups simples afin de réaliser des figures rythmiques complexes.

Buzz : la tête de la baguette frappe la peau et produit un nombre important et indéterminé de rebonds. Plus la tête de la baguette sera dure plus on obtiendra naturellement de rebonds.

Dead Stroke : la tête de la baguette reste collée à la peau, étouffant directement le son, il ne reste alors plus aucune résonance. La zone Centre ayant naturellement moins de sustain, l'étouffement sera plus net et rapide sur cette zone.

Rimshot : la baguette frappe normalement mais le manche, entre la main et la tête de la baguette, frappe aussi le cercle, créant un son à la fois résonant et claquant.

Rimshot bossa : la douille (extrémité opposée à l’olive) de la baguette reste collée sur la peau près du centre, et le manche vient alors frapper le cercle. Son boisé, proche de celui d’un temple block.

Glissé : consiste à glisser la tête de la baguette sur la surface de la peau, la vitesse et le tracé du mouvement ainsi que la pression exercée sur la baguette permettant une grande variété d'effets.

Frotté : on conserve les caractéristiques du glissé mais en y ajoutant des mouvements latéraux du poignet plus ou moins rapides.
 
L'utilisation de balais est particulièrement adaptée aux effets glissés et frottés. Il est par ailleurs possible de mélanger les glissés et frottés avec les autres modes de jeu, de manière indépendante entre les mains (une main frotte, l’autre frappe), ou bien mêlée (les deux mains maintiennent les effets frottés tout en introduisant des éléments frappés dans le discours musical).

Alterné : pas de rebonds, les mains alternent à chaque note. Ce type de roulement est beaucoup moins rapide, ne faisant appel qu’à l’articulation des poignets et non aux rebonds des baguettes. Il permet toutefois d'obtenir des nuances très puissantes.

Détaillé : chaque baguette rebondit deux fois seulement, attaques perceptibles même à très grande vitesse.

Buzz : la tête de la baguette frappe la peau et produit un nombre important et indéterminé de rebonds. Roulement très fourni, et inarticulé, attaque quasi imperceptible.

Accord : les rototoms disposent d'un système original de réglage de la tension de la peau. Deux cercles métalliques maintiennent la peau sur un troisième cercle faisant office de fût. Lorsque l'on effectue une rotation du rototoms sur son axe, on rapproche ou on éloigne la peau de ce troisième cercle, modifiant ainsi la tension de la peau. Ce système permet un accord très rapide, simple, et offre un très large ambitus sur chaque rototom. On peut donc envisager de changer les notes en cours de jeu à la manière d'une timbale. Cependant l'instrument ne disposant pas de repères précis d'accord, le percussionniste devra se fier à son oreille et à sa maîtrise de l'instrument.

Modulation : il est possible de moduler la hauteur du son en tournant le cercle du rototom au moment de la frappe de la baguette.

Glissando :  il est possible de moduler le son après attaque, afin d'obtenir un glissando sur la résonance de la note, en effectuant une rotation du rototom dans un sens ou dans l'autre.

Ondulation : en effectuant un mouvement de va-et-vient avec le cercle, il est possible de créer un effet de vibrato du son.

Modification de la tension de la peau avec la main ou la baguette
 

• Modulation : il est possible de moduler la hauteur du son du rototom en exerçant une pression de la main ou d’une baguette, au moment de la frappe de l’autre baguette.
• Glissando : il est possible de moduler le son après attaque, afin d'obtenir un glissando sur la résonance de la note. 
• Ondulation : en effectuant un va-et-vient de la pression exercée sur la peau, il est possible de créer un effet de vibrato du son

Il faut préciser que tous ces effets ont un rendu optimum sur une peau pas trop tendue, permettant une amplitude maximum de tension.

Instruments sur la peau du rototom : divers instruments peuvent être déposés sur la peau. On peut alors alterner frappes simples et roulements sur le rototom, ou jouer directement sur le nouvel instrument. Le champ des possibilités sonores en sera encore accru, et l'on obtiendra des effets surprenants ! En voici quelques exemples :
 

• Grelots et autres petites clochettes : il est possible de frotter ou frapper le rototom avec des grelots ou clochettes, afin d’obtenir de jouer sur le contraste peau/métal.
• Chaînes : déposer une fine chaîne sur la peau permet de jouer sur la mise en vibration de celle-ci.
• Woodblock : on obtiendra alors un joli jeu de contraste entre les sonorités de la peau et celles du bois.