Zarb/Tombak (en, de, it)

Définition : instrument à peau simple, d'origine iranienne. La peau animale est collée directement sur le fût en bois en forme de calice. Cet instrument à percussion digitale extrêmement riche, offre de nombreuses possibilités de son et de modulations.

Diamètre : 25 à 30 cm
Hauteur : 42 à 50 cm
Poids : ± 3,5 kg

Fût : le fût du zarb est fabriqué dans une seule pièce de bois, généralement du noyer ou du mûrier.

Peau : animale, généralement de chèvre ou de veau, plus rarement de chameau.

Centre - C : privilégie le grave du spectre, sustain moyen.

In between - I : spectre équilibré, sustain important.

Edge - E : zone très près du bord, privilégie l’aigu du spectre, sustain réduit.

Fût : son boisé (logique !), sustain très court.

Le zarb se joue exclusivement avec les mains. Il s'agit d'un instrument à la peau fragile et délicate et toute utilisation de baguettes est proscrite.

On différencie tout d'abord les sons libres, des frappes avec modulations de la peau.

Frappes libres

• Grave : on frappe la peau du zarb en son centre avec le bout des doigts.
• Grave mat : les doigts restent collés au centre de la peau après la frappe, réduisant le sustain de l'instrument.
• Bord : frappe standard que l'on peut réaliser avec 1 ou 2 doigts, le spectre sera équilibré et on bénéficiera du sustain maximum du zarb.
• Très au bord : pichenette du doigt sur le bord du zarb qui privilégie l'aigu du spectre. Cette frappe fait ressortir la sonorité du cercle en bois se trouvant sous la peau.
• Cercle : on frappe directement sur le bois du cercle avec les ongles ou les doigts.
• Fût : on percute directement le corps de l'instrument avec le gras du doigt.

Modulations de la peau

• Son résonant : toutes ces frappes peuvent être réalisées en modifiant la tension de la peau avec le poing au centre du zarb en la laissant libre de résonner.
• Son étouffé : en glissant la main collée à la peau on module la hauteur de son mais on réduit également le sustain de l'instrument.

Roulements

• Eshâré : technique qui consiste à percuter la peau avec l'index chevauchant le majeur en exerçant une forte pression. Lorsqu'on relâche l'index on obtient un second impact. Cet effet peut être utilisé isolé ou pour obtenir un roulement bien articulé.
• Articulé : les doigts de chaque main viennent frapper la peau les uns après les autres, créant ainsi un roulemment régulier et fourni.
• Riz : mouvement de la main avec les doigts complètement détendus, qui, entraînés par leur poids, tombent contre la peau, formant des agrégats de son et un roulement relativement sonore.

On peut également utiliser les mains, doigts et ongles sur toutes les zones de frappe, ce qui permettra d'autres possibilités de sonorités par rapport aux frappes traditionnelles.

Frappe simple : la main frappe la peau et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Redoublement : la main rebondit deux fois sur la peau avec un contrôle précis. Le rebond s’emploie également combiné avec des coups simples afin de réaliser des figures rythmiques complexes.

Dead Stroke : la main reste collée à la peau, étouffant directement le son, il ne reste alors plus aucune résonance.