Le Guide de la Percussion

par Amélie Stillitano & Raphaël Simon
Djembé

Djembé

Specialise

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Très Populaire

Sommaire

Djembè (en, de, it)

Définition : instrument à peau simple, généralement animale, montée sur un fût en bois en forme de calice. La peau est tendue grâce à un système de cordages synthétiques. Le djembé est originaire d'Afrique de l'Ouest et plus particulièrement de l'Empire Mandingue (Mali, Guinée, Burkina Faso...).

Caractéristiques

Il existe différentes tailles de djembés allant du jouet d'un diamètre de 4" aux grands modèles de concert aux dimensions ci-dessous :

Diamètre : 11" à 14"
Hauteur : 59 à 64 cm
Poids : ± 8 kg
 
Les djembés de petites dimensions, en plus d'être moins puissants, ne permettent pas forcément de différencier les frappes. Pour un maximum de richesses sonores mieux vaut donc privilégier des djembés de grande taille (plus de 11" de diamètre).

Composants & Matériaux

Fût
  • Bois : fût le plus répandu. Le bois apporte un côté chaleureux et le spectre est équilibré. Les bois peuvent provenir de différentes essences, généralement d'origine africaine (lingué, guéni, djala, dugura, iroko, acajou, djala, acacia, cola...).
  • Synthétique : alternative au bois permettant d’obtenir des instruments moins fragiles. Cependant le son de l’instrument perd un peu en naturel et en équilibre de spectre.

Peau
  • Animale : la peau est généralement de chèvre, plus rarement d'antilope, ou de vache ... Le son présente un spectre bien équilibré, permettant des attaques et des dynamiques très variées. Attention cependant en cas d’utilisation de baguettes, une exagération risquant à moyen terme de fendre la peau.
  • Synthétique : peau synthétique imitant la peau animale, mais bien plus résistante et durable, notamment en cas de jeu avec des baguettes. La sonorité demeure cependant assez éloignée de celle traditionnelle d'un djembé avec peau animale.

Sonnailles : il est possible d'équiper le djembé de sonnailles, également appelées séké ou oreilles. Elles sont constituées d'une plaque de tôle de quelques millimètres d'épaisseur, de forme et de taille variable, sur laquelle sont fixés un certain nombre d'anneaux métalliques. Ces sortes de hochets se fixent aux cordages du djembé, sur le haut du fût, et entrent en vibration lorsque l'on frappe le djembé, colorant ses sonorités d'un joli tintement métallique. On peut également les frapper avec les mains afin de jouer sur le contraste métal/peau.

Support : on peut jouer du djembé assis, maintenu entre les jambes, debout et mobile grâce à des sangles, ou éventuellement monté sur un pied prévu à cet effet, ce qui permet de l'intégrer dans un set-up.

Zones de frappe

Centre - C : privilégie le grave du spectre, sustain réduit.

In between - I : zone intermédiaire entre centre et bord, frappe standard, spectre équilibré, sustain important.

Edge - E : zone très près du bord, privilégie l’aigu du spectre, sustain réduit.

Ring - R : frappe sur le cercle, son sec et boisé. Le djembé n'a pas à proprement parler de cercle indépendant, mais un cercle formé par le rebord du fût situé sous la peau.

Baguettes, Mailloches, Mains ?

Mains - Frappes traditionnelles

Utilisation traditionnelle du djembé, qui permet la plus grande variété d’attaques et de nombreuses subtilités de jeu.
Basse : frappe de la paume au centre de la peau. Attaque assez définie, privilégie le grave du spectre, sustain important.

Tonique : frappe près du bord, toute la surface des doigts rentre en contact avec la peau. Attaque bien définie, spectre équilibré, sustain moyen.

Claqué : frappe près du bord, seul le bout des doigts rentre en contact avec la peau. Attaque très définie, privilégie l'aigu du spectre, sustain réduit.

Etouffé : il est possible de réaliser l'ensemble de ces frappes en laissant les doigts collés à la peau. Cela a pour effet de réduire considérablement le sustain du son.

Mains

On peut également utiliser les mains, doigts et ongles sur toutes les zones de frappe, ce qui permettra d'autres possibilités de sonorités par rapport aux frappes traditionnelles.

Baguettes

La peau du djembé étant relativement fine et fragile, l'utilisation de baguettes est peu recommandée car elle diminuerait fortement la durée de vie de l'instrument. On pourra exceptionnellement utiliser des baguettes douces (timbale ou vibraphone...) sans exagération de nuances (mezzoforte maximum). On peut alors les utiliser sur différentes zones du djembé (C / I / E / R), mais le résultat sonore sera beaucoup moins riche que son utilisation traditionnelle.

Balais

Nombreuses possibilités de son en fonction du réglage de l'écartement entre les fibres du balai. Attaque définie mais micro impacts multiples, son aigu et très léger, palette de nuances réduite (de pianissimo à mezzoforte). L'utilisation des techniques « frottées » est particulièrement adaptée à ce type de baguette.

Techniques instrumentales

Modes de jeu

Frappe simple : la baguette frappe la peau et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Redoublement : la baguette rebondit deux fois sur la peau avec un contrôle précis. Le rebond est utilisé à la fois pour les roulements détaillés, mais s’emploie également combiné avec des coups simples afin de réaliser des figures rythmiques complexes.
Buzz : la tête de la baguette frappe la peau et produit un nombre important et indéterminé de rebonds. Plus la tête de la baguette sera dure plus on obtiendra naturellement de rebonds.
Dead Stroke : la tête de la baguette reste collée à la peau, étouffant directement le son, il ne reste alors plus aucune résonance. La zone Centre ayant naturellement moins de sustain, l'étouffement sera plus net et rapide sur cette zone.
Rimshot : la baguette frappe normalement mais le manche, entre la main et la tête de la baguette, frappe aussi le cercle, créant un son à la fois résonant et claquant.
Les Rimshots impliquent que le manche de la baguette rentre simultanément en contact avec le rebord de l'instrument et la peau. Le résultat est assez violent pour le manche de la baguette, on privilégiera donc des baguettes dont le manche est suffisamment résistant, tels que les balais. En revanche les baguettes avec de fin manches en bois ou en rotin comme les baguettes de vibraphone ou de timbale sont totalement proscrites !
Glissé : consiste à glisser la tête de la baguette sur la surface de la peau, la vitesse et le tracé du mouvement ainsi que la pression exercée sur la baguette permettant une grande variété d'effets.

Frotté : on conserve les caractéristiques du glissé mais en y ajoutant des mouvements latéraux du poignet plus ou moins rapides.
 
L'utilisation de balais est particulièrement adaptée aux effets glissés et frottés. Il est par ailleurs possible de mélanger les glissés et frottés avec les autres modes de jeu, de manière indépendante entre les mains (une main frotte, l’autre frappe), ou bien mêlée (les deux mains maintiennent les effets frottés tout en introduisant des éléments frappés dans le discours musical).

Roulements

Alterné : pas de rebonds, les mains alternent à chaque note. Ce type de roulement n'est pas très rapide, ne faisant appel qu’à l’articulation des poignets. Il permet toutefois d'obtenir des nuances très puissantes.

Doigts : il est possible d'emprunter des roulements des doigts ou des ongles qu'on emploie traditionnellement sur le zarb. Les nuances obtenues sont pour le coup bien plus réduites (entre pianissimo et mezzopiano).

Effets spéciaux

Modification de la tension de la peau : il est possible de moduler la hauteur du son du djembé en exerçant une pression de la main au centre de la peau, au moment de la frappe de l'autre main. Il faut préciser que tous cet effet aura un rendu optimum sur une peau pas trop tendue, permettant une amplitude maximum de tension.

Répertoire & Notations

AUTRES CONTACTS DE JEAN-PIERRE DROUET © Jean-Pierre Drouet. Reproduit avec l’aimable autorisation du compositeur
AUTRES CONTACTS DE JEAN-PIERRE DROUET © Jean-Pierre Drouet. Reproduit avec l’aimable autorisation du compositeur
OKHO DE IANNIS XENAKIS (nomenclature) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (nomenclature) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 1) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 1) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 3) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 3) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 6) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 6) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 7) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 7) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 11) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard
OKHO DE IANNIS XENAKIS (page 11) © Editions Salabert. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard