Tam tam (en, de, it)

Définition : un tam tam est un disque de métal aux bords légèrement recourbés, que l'on joue généralement suspendu avec des mailloches. On obtient alors un son explosif, au sustain important, mais au contraire des gongs, à hauteur indéterminée. Il en existe différents modèles, aux dimensions très variées. 

Diamètre : 60 à 130 cm
Poids : 6 à 30 kg

Tam tam : les tam tams sont fabriqués en bronze mais les proportions de l'alliage entre le cuivre et l'étain feront les particularités de chaque modèle, mais sont par conséquent des secrets bien gardés !

Support : le rebord du tam tam est percé en deux points et équipé d'une corde qui permet de le suspendre aux crochets d'un portique. On peut éventuellement suspendre les tam tams de petites dimensions sur un pied à perche de cymbale, mais l'instrument sera moins stable et risque de pivoter sur lui-même.

Centre - C : frappe standard, fondamentale du son bien marquée, privilégie le grave du spectre, sustain important.

In between - I : zone intermédiaire entre centre et bord, fondamentale beaucoup moins marquée, son bruité, privilégie l'aigu du spectre et nombreuses fréquences parasites, sustain important.

Edge - E : zone très près du bord, son totalement dénaturé, très peu exploitée sauf pour les effets de scratch, privilégie l'aigu du spectre, sustain réduit.

Tête en laine ou en feutrine. Le poids, la taille de la tête et la forme permettent une variété de mailloches qui s’adaptent au tam. Plus celui-ci sera grand plus il sera nécessaire d’utiliser une mailloche grosse et lourde pour faire pleinement sonner l’instrument. L’attaque est généralement assez douce, et le spectre harmonique très riche, notamment en fréquences graves.

Grosse mailloche :

Ces baguettes fonctionnent mieux sur les tams de petite taille, car elles manquent cruellement de poids pour faire sonner des tams plus imposants. L’attaque peut être assez définie, mais en contrepartie on perdra en spectre harmonique, celui-ci se resserrant vers l’aigu. Plus les baguettes sont dures plus le son devient métallique et le sustain se réduit.

Dure :

Les baguettes en laiton du glockenspiel permettent d'obtenir une attaque très définie, privilégient l'aigu du spectre, sustain important.

Attaque très définie, son puissant, spectre assez équilibré mais plutôt aigu, sustain moyen.

Nombreuses possibilités de son en fonction du réglage de l'écartement entre les fibres du balai. Attaque définie mais micro impacts multiples, son aigu et très léger, palette de nuances réduite (de pianissimo à mezzoforte). L'utilisation des techniques « frottées » est particulièrement adaptée à ce type de baguette.

On peut utiliser les mains sur toutes les zones de frappe. Attaque peu définie, spectre équilibré, sustain réduit, palette de nuances réduite (de pianissimo à mezzoforte). On pourra toutefois atteindre des nuances fortes avec le poing, mais sans exagération pour ne pas blesser le percussionniste !

Frappe simple : la baguette frappe le tam et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Glissé : consiste à glisser la tête de la baguette sur la surface du tam, la vitesse et le tracé du mouvement ainsi que la pression exercée sur la baguette permettant une grande variété d'effets.

Frotté : on conserve les caractéristiques du glissé mais en y ajoutant des mouvements latéraux du poignet plus ou moins rapides.

L'utilisation de balais est particulièrement adaptée aux effets glissés et frottés. Il est par ailleurs possible de mélanger les glissés et frottés avec les autres modes de jeu, de manière indépendante entre les mains (une main frotte, l’autre frappe), ou bien mêlée (les deux mains maintiennent les effets frottés tout en introduisant des éléments frappés dans le discours musical).

Alterné : roulement standard sur les tams, pas de rebonds, les mains alternent à chaque note. Ce type de roulement n'est pas très rapide, ne faisant appel qu’à l’articulation des poignets et non aux rebonds des baguettes. Cependant, les tams ayant un sustain naturel important, il n’est pas nécessaire de rouler extrêmement vite pour obtenir un roulement fourni et régulier. Par ailleurs, il permet d'atteindre des nuances très puissantes.

Les tams ont un sustain naturel très important qu'il est parfois nécessaire d'étouffer. Plusieurs techniques sont possibles et peuvent se compléter.

Etouffement avec la main : la main libre saisit silencieusement le tam, l'étouffement peut être très rapide et net, notamment sur des modèles de petite taille.

Etouffement avec la main tenant la baguette : l’étouffement est moins commode à cause de la gêne occasionnée par la tenue de la baguette. Cependant cette technique permet un étouffement à deux mains, indispensable dans le cas de tams de grandes dimensions si l'on souhaite l'arrêt immédiat et complet du son. Le percussionniste pourra dans ce cas également s'aider en appuyant son corps contre le tam.

Archet : l’effet est facilement réalisable mais le résultat sonore est très variable. Il est souvent nécessaire d’utiliser les deux mains pour utiliser l’archet sur un tam, l’une tenant bien évidemment l’archet, l’autre maintenant l'instrument en place afin d'optimiser l'effet.

Scratch : technique qui consiste à frotter le corps du tam avec une pièce métallique (pièce de monnaie, batte de triangle, baguette de glockenspiel…), ou éventuellement avec un manche de baguette, en exerçant un mouvement rapide. On obtient alors une sorte de raclement plus ou moins granuleux et sonore.

Grincement : il est possible de glisser la douille de la baguette perpendiculairement à la surface du tam, en exerçant une forte pression, créant ainsi un effet de grincement en glissant sur le métal. Le tracé et la pression exercée avec la baguette permettent d'obtenir des sonorités variées, et parfois surprenantes  !

Super Ball : l'utilisation de cette baguette, dont la tête est formée d'une balle en plastique, crée un effet de grincement en glissant sur le métal. Le tracé et la pression exercée avec la baguette influent sur le résultat sonore, qui peut parfois être  surprenant ! On privilégiera les tams de grandes dimensions dont le poids assurera la stabilité lors de l'effet.

Vibrations métalliques : en appliquant la tête de la baguette ou une chaîne contre le tam en vibration après la frappe, on obtient un grésillement métallique et sonore. On peut varier la fréquence et la vitesse des vibrations en jouant sur la pression exercé sur la baguette ou la chaîne, sa position et les différentes zones de frappe.

Tam posé : il est possible de disposer le tam à plat sur une ou plusieurs trap tables, en appui sur des cales afin de conserver un maximum de sustain. On obtiendra la sonorité caractéristique du tam, mais avec un sustain nettement réduit. Le jeu à l'horizontale permettra également de faciliter l'exécution de traits virtuoses entre différents instruments dans le cadre d'un set-up.

Jeu dans l'eau : il est possible de plonger le tam dans l’eau afin d’obtenir un effet de glissando. Cependant, ceux-ci étant en métal, le contact avec l’eau n’est pas recommandé, et il convient donc de limiter au maximum l’utilisation de ce type d’effet. Les percussionnistes réservent parfois certains de leurs instruments pour ce type d'effet, donc il est préférable de leur laisser une certaine liberté dans le choix du tam sans être trop exigeant sur ses dimensions.