Cymbals (en), Becken (de), Piatti (it)
Crash/Splash/Ride (en, de, it)
Chinese cymbals (en), Chinesische Becken (de), Piatti cinesi (it)

Définition : les cymbales sont des disques métalliques de diamètre et d'épaisseurs variables, généralement surmontées d'un dôme, et percées en leur centre, ce qui permet de les fixer sur des pieds spécifiques. Il existe différents modèles de cymbales aux propriétés sonores très différentes : crash, splash, ride, chinoise...

• Cymbale crash 

Son puissant et explosif qui s'éteint progressivement,  offrant un sutain important.
 
Diamètre : 14" a 24"
Poids : 700 g à 5,5 kg

• Cymbale splash

Cymbale crash de petit diamètre, généralement très fine, au son très brillant mais au sustain réduit. Volume sonore moins important que les autres cymbales.

Diamètre : 6" a 12"
Poids : 100 à 1 kg

• Cymbale ride

Cymbale de grande taille et très épaisse, qui offre un rebond important, au son peu explosif mais au sustain important. Elles sont généralement utilisées avec des baguettes dures ou bois, dans un rôle assez rythmique.

Diamètre : 18" à 24"
Poids : 3 à 5 kg

• Cymbale chinoise

Cymbale de forme ondulée au son très caractéristique et à forte connotation asiatique. explosif à partir de la nuance forte, et plein d’éclat. du son.

Diamètre : 8" à 24"
Poids : 500 g à 5 kg

 

• Cup bell ou Ice bell

Petite cymbale très épaisse équivalente à un dôme de cymbale ride, offrant une sonorité très aigüe au sustain important.
 
Diamètre : 6" à 12"

 

• Cymbale ciselée

Cymbale, généralement de type ride, transpercée de nombreux rivets métalliques qui rebondissent et vibrent au moindre impact, créant un léger tremolo.  Il existe des cymbales ciselées proposées par les principaux facteurs d'instruments, mais il est cependant possible d'obtenir cet effet sur n'importe quel type de cymbales, grâce à un système amovible de pièces métalliques, ou plus simplement en fixant une chainette (de bouchon de baignoire par exemple) au centre de la cymbale et en la laissant pendre contre le métal.

Cymbale : les cymbales sont fabriquées en bronze dont l'alliage varie de 8 à 20 % d'étain pour 92 à 80 % de cuivre. Les fabricants le précisent souvent en indiquant la mention B8 (8% d'étain)..., et plus l'on se rapproche du B20 plus l'on aura une cymbale de qualité.

Support : il existe des pieds spécifiques pour les cymbales, équipés d'une grande tige qui maintient la cymbale en place tout en limitant les zones de contact afin de conserver le sustain naturel de l'instrument. On trouvera des pieds droits ou des pieds à perche dont le dernier segment peut être incliné, permettant ainsi de décentrer la cymbale par rapport au pied. Pour de petites cymbales légères, on pourra également utiliser une perchette, constituée de plusieurs segments mais sans base au sol, que l'on viendra fixer à l'aide d'un clamp (système de double attaches) sur un autre pied du set-up, permettant un certain gain de place.

Centre - C : frappe sur le dôme de la cymbale. Son de cloche, attaque bien définie, spectre très aigu, sustain moyen.

In between - I : zone intermédiaire entre centre et bord. Attaque bien définie, privilégie l'aigu du spectre, sustain qui se réduit plus on se rapproche du centre. Sur la cymbale ride, compte tenu de son épaisseur, la sonorité de la zone I ne présente que très peu de différences avec le son dans la zone E.

Edge - E : zone standard, très près du bord, spectre équilibré, sustain important.

Ring - R : frappe sur la tranche, son très riche en harmoniques, attaque bien définie, spectre très aigu, sustain relativement court, palette de nuances réduite (pianissimo à mezzoforte).

Avec l’olive l’attaque est légère et bien définie, privilégie l'aigu du spectre et permet d'utiliser le rebond naturel de la baguette. Avec le manche de la baguette on obtient une sonorité beaucoup plus riche, une attaque un peu moins définie, mais surtout on perd le rebond de la baguette.

Les baguettes en laiton du glockenspiel permettent d'obtenir une attaque très définie, privilégient l'aigu du spectre, sustain important.

Attaque bien définie, son puissant, spectre assez équilibré mais plutôt aigu, sustain moyen.

Différentes duretés utilisables, attaque peu définie, spectre riche plutôt grave, sustain important.

Dure :

Composés d’une série de brins en bois, son boisé et léger, attaque définie, privilégie l’aigu du spectre, sustain très réduit, palette de nuances réduite (pianissimo à forte).

Nombreuses possibilités de son en fonction du réglage de l'écartement entre les fibres du balai. Attaque définie mais micro impacts multiples, son aigu et très léger, palette de nuances réduite (de pianissimo à mezzoforte). L'utilisation des techniques « frottées » est particulièrement adaptée à ce type de baguette.

On peut utiliser les mains sur toutes les zones de frappe, permet une grande variété d’attaques et de nombreuses subtilités de jeu, palette de nuances réduite (pianissimo à mezzo forte). Ce jeu fonctionnera toutefois mieux sur les cymbales fines, les coups de la main sur une ride risquant même de blesser l'interprète pour un résultat peu concluant.

Frappe simple : la baguette frappe la cymbale et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Redoublement : la baguette rebondit deux fois sur la cymbale avec un contrôle précis. Le rebond est utilisé à la fois pour les roulements détaillés, mais s’emploie également combiné avec des coups simples afin de réaliser des figures rythmiques complexes.

Buzz : la tête de la baguette frappe la cymbale et produit un nombre important et indéterminé de rebonds. Seules des baguette à tête dure (caisse-claire ou multi-percussion) permettront de réaliser cette frappe.

Glissé : consiste à glisser la tête de la baguette sur la surface de la cymbale, la vitesse et le tracé du mouvement ainsi que la pression exercée sur la baguette permettant une grande variété d'effets.

Frotté : on conserve les caractéristiques du glissé mais en y ajoutant des mouvements latéraux du poignet plus ou moins rapides.

L'utilisation de balais est particulièrement adaptée aux effets glissés et frottés. Il est par ailleurs possible de mélanger les glissés et frottés avec les autres modes de jeu, de manière indépendante entre les mains (une main frotte, l’autre frappe), ou bien mêlée (les deux mains maintiennent les effets frottés tout en introduisant des éléments frappés dans le discours musical). On privilégira cependant ces effets aux cymbales de grandes tailles.

Alterné : roulement standard sur la cymbale, pas de rebonds, les mains alternent à chaque note.  Ce type de roulement n'est pas très rapide, ne faisant appel qu’à l’articulation des poignets et non aux rebonds des baguettes. Cependant, la cymbale ayant un sustain naturel important, il n’est pas nécessaire de rouler extrêmement vite pour obtenir un roulement fourni et régulier. Par ailleurs, il permet d'atteindre des nuances très puissantes. Afin d'obtenir un roulement sans attaque on privilégiera l'utilisation de baguettes de vibraphone plutôt douces.

Roulement mandoline : il est possible de réaliser un roulement alterné en tenant deux baguettes dans une main et en les disposant au-dessus et en-dessous de la cymbale. La main effectue des allers/retours verticaux et chaque baguette frappe le métal alternativement.

Détaillé : chaque baguette rebondit deux fois seulement, attaques perceptibles même à très grande vitesse.

Buzz : l’olive de la baguette frappe la cymbale et produit un nombre important et indéterminé de rebonds. Roulement très fourni, et inarticulé, attaque quasi imperceptible.

Les cymbales ont un sustain naturel très important qu'il est parfois nécessaire d'étouffer. Plusieurs techniques sont possibles et peuvent se compléter.

Etouffement avec la main : la main libre saisit silencieusement la cymbale, l'étouffement peut être très rapide et net, notamment sur des cymbales de petite taille.

Etouffement avec la main tenant la baguette : l’étouffement est moins commode à cause de la gêne occasionnée par la tenue de la baguette. Cependant cette technique permet un étouffement à deux mains, indispensable dans le cas de cymbales de grandes dimensions si l'on souhaite l'arrêt immédiat et complet du son. Le percussionniste pourra dans ce cas également s'aider en appuyant son torse contre la cymbale.

Cymbale ciselée : cette cymbale permet de créer un effet de tremolo métallique à chaque fois que la cymbale est percutée. On pourra alors jouer de cet effet sur des frappes simples, des roulements ou tout autre mode de jeu.

Archet : l’effet est facilement réalisable mais le résultat sonore est très variable suivant la cymbale utilisée. Il est souvent nécessaire d’utiliser les deux mains pour manier l’archet sur la cymbale, l’une tenant bien évidemment l’archet, l’autre maintenant la cymbale bien en place et perpendiculaire à l’archet.

Scratch : technique qui consiste à frotter le corps de la cymbale avec une pièce métallique (pièce de monnaie, batte de triangle, baguette de glockenspiel…), ou éventuellement avec un manche de baguette, en exerçant un mouvement rapide. On obtient alors une sorte de raclement plus ou moins granuleux et sonore.

Grincement : il est possible de glisser la douille de la baguette perpendiculairement à la cymbale, en exerçant une forte pression, créant ainsi un effet de grincement en glissant sur le métal. Le tracé et la pression exercée avec la baguette permettent d'obtenir des sonorités variées, et parfois surprenantes  !

Cymbale posée sur un instrument : il est possible de placer la cymbale sur un autre instrument tel qu'une timbale, une grosse caisse, un tom... En plus de sa sonorité naturelle, la cymbale mettra en résonance l'autre instrument. Il est alors possible de jouer sur la tension de la peau pour moduler le son obtenu. Dans le cas de la timbale, il est également possible de jouer avec la pédale pour faire moduler le son de la résonance, et ainsi créer un effet singulier.

Cymbale posée : il est possible de disposer les cymbales sur une trap table ou directement sur le sol.
 

• Frappe simple : la baguette frappe la cymbale et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact. La cymbale rebondit sur le sol puis s'éteint très rapidement.

• Rotation : on positionne la cymbale sur la tranche et on la fait tournoyer. Dans un mouvement qui s'accélère, elle tombera  naturellement sur sa face intérieure ou supérieure, le dôme modifiant alors le rendu sonore de l'effet. On pourra légèrement incliner la cymbale au départ afin de s'assurer du sens de sa chute, ou raccourcir la durée de l'effet en rabattant la cymbale vers le sol.

• Rotations simultanées : il est possible de réaliser des rotations avec plusieurs cymbales en même temps, on pourra alors jouer sur des départs et des arrêts décalés.