Cloches tubulaires Disponibilité 1 octave 1/2 Courant 2 octaves Rare Analyse spectrale Cloches tubulaires Sommaire Tubular bells/Chimes (en), Röhrenglocken (de), Campane tubolari (it) Définition : clavier tempéré composé de deux rangées de cylindres en métal disposées sur un châssis. Une pédale permet d’étouffer la résonance des cloches. Il est possible d’utiliser les notes séparément et hors du support, en les suspendant par exemple à un pied de cymbale ou à un portique.CaractéristiquesDifférents modèles 1 octave ½ : modèle standard Tessiture : C5 à F6 (442 hertz) Longueur : ± 90 cm Largeur : ± 60 cm Hauteur réglable : 1,8 à 2,15 m Poids : ± 84 kg 2 octaves Tessiture : F4 à F6 (442 hertz) Longueur : ± 1,25 m Largeur : ± 60 cm Hauteur fixe : 2,15 m Poids : ± 110 kg Nécessite un banc pour permettre aux percussionnistes de taille raisonnable d’atteindre sans sauter le haut des tubes ! Cela prend encore une place supplémentaire ce qui explique la relative rareté de ce modèle. Afin de faciliter la lecture, les cloches tubulaires sont communément notées un octave en-dessous du son entendu. On rappellera généralement dans la notice cette spécificité.Composants & Matériaux Clavier : les cloches tubulaires sont généralement en cuivre, mais on en trouve également en acier chromé ou en laiton. Support : les cloches tubulaires sont montées à la verticale sur un support métallique, et disposées en clavier. On pourra également utiliser les tubes individuellement et on le fixera alors sur un portique ou un pied de cymbale. Pédale : les cloches tubulaires sont équipées d'une pédale qui fonctionne comme un étouffoir. En effet, lorsqu'on l'actionne, une sourdine vient se coller contre les tubes, réduisant considérablement leur résonance naturelle.Zones de frappeSommet du tube : spectre équilibré à la fondamentale très présente, attaque définie, sustain important. C'est la zone standard qui permet de faire sonner pleinement l'instrument.Centre du tube : son métallique, privilégie l'aigu du spectre, attaque bien définie, sustain important. Cependant, il est difficile de frapper cette partie des tubes, souvent masquée par les étouffoirs de la pédale, et carrément inaccessible pour la rangée des dièses. Le corps du tube est beaucoup plus fragile que le sommet, il faut donc jouer avec prudence (pas de marteaux en bois fortissimo par exemple !). Baguettes, Mailloches, Mains ?Maillets de cloches tubulairesIl en existe en différents matériaux, avec des tailles de têtes et des poids variés. Le sustain reste dans tous les cas très important. Maillet en bois : attaque très définie et brillante, privilégie l’aigu du spectre. Les différentes tailles et poids des maillets en bois permettent d’obtenir toutes les palettes de nuances tout en conservant une bonne définition d'attaque. Maillet en corne : attaque bien définie, spectre équilibré. Maillet en cuir : la tête en bois, plastique ou corne est recouverte d'une couche de cuir permettant ainsi une attaque plus douce et moins brillante, spectre riche plutôt grave. Lorsque l’on joue fort avec ces maillets on récupère l’éclat de l’impact de la matière sous le cuir. Maillet en plastique : attaque beaucoup plus douce et moins définie, privilégie le grave du spectre, le maillet absorbant une partie des harmoniques aigües. L’utilisation de plastiques tendres ne permettra pas d’obtenir des nuances très fortes. Baguettes de vibraphoneElles s’utilisent plutôt au centre des tubes car leur manque de poids ne permet pas de bien faire sonner l’instrument frappé au sommet. Le son au centre présente un sustain correct, l’attaque est plus ou moins précise en fonction des duretés de baguettes, mais le spectre est moins riche que celui d’un maillet. L’utilisation de ces baguettes est intéressante entre autres pour permettre un enchaînement plus rapide dans un set-up de percussions, dans ce cas on utilisera plutôt les tubes suspendus individuellement.Techniques instrumentalesTenue de baguettes2 baguettes : technique standard et la plus adaptée, qui permet de maîtriser son jeu et une certaine virtuosité. 3/4 baguettes : il est possible d’utiliser 3 ou 4 maillets pour plaquer des accords, mais leur manipulation est délicate et demande un temps de préhension important.Modes de jeuFrappe simple : le maillet frappe le tube et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact. Redoublement : le maillet rebondit deux fois sur le tube avec un contrôle précis. Cependant le rebond étant assez limité sur les cloches tubes on ne pourra réaliser de redoublements qu'à un tempo lent.Roulements Alterné : pas de rebonds, les mains alternent à chaque note. Ce type de roulement n'est pas très rapide, ne faisant appel qu’à l’articulation des poignets et non aux rebonds des baguettes.PédalageLes cloches tubulaires sont dotées d'une pédale fonctionnant à l'inverse du vibraphone ou du piano. Pédale relevée : les cloches résonnent naturellement. Pédale enfoncée : l'étouffoir rentre au contact des tubes, bloquant rapidement la résonance. La grande quantité de métal en vibration comparée à la taille de l'étouffoir ne permettent pas l'arrêt du son instantanément. Dans le cas d'un arrêt soudain, le percussionniste utilisera plutôt la technique d'étouffement. Etouffements Etouffement simple : on peut compléter ou substituer l'étouffement de la pédale avec les mains ou les bras, ce qui permet l'arrêt instantané et plus précis du son. Etouffement en legato : on peut obtenir un legato en étouffant avec la main la note précédemment jouée, simultanément à l’exécution de la note suivante. Etouffement rythmique : il est possible d’utiliser la technique d'étouffement d'une manière précise et rythmique, pour supprimer certaines résonances de notes ou d’accords précédemment joués, sans pour autant en jouer de nouvelles simultanément, et ainsi modifier de manière progressive l’harmonie. Par ailleurs, la suppression d’une résonance à un moment précis crée un jeu mélodique particulier et rythmiquement audible.Effets spéciauxGlissandi : ils se réalisent sur le centre des tubes, leur sommet n’étant pas suffisamment large pour permettre un glissando précis et homogène. Par conséquent les glissandi ne sont réalisables que sur les bécarres. Le son au centre des tubes étant beaucoup plus métallique et la fondamentale moins présente, on obtient l’équivalent d’un cluster massif. Les tubes étant espacés, le maillet rebondit de l’un à l’autre, et la nuance obtenue est minimum mezzoforte, à moins de réaliser cet effet lentement ou d’utiliser une baguette de vibraphone. Glissando simple : montant ou descendant, avec un seul maillet. Cet effet peut être réalisé à deux mains pour un résultat plus sonore. Glissando croisé : les deux maillets partent l’un de l’aigu, l’autre du grave, l’effet obtenu est généralement assez violent. Il faut prévoir un petit temps de préparation pour pré-croiser les bras. Attention cependant, contrairement à une idée préconçue, les glissandi abîment les instruments et il ne faut pas en abuser ! D'autre part, ils marquent et rayent les cloches lorsque l’on utilise des maillets trop durs, en bois par exemple. Attention ! La dimension importante des maillets comparée à l'étroitesse de la zone de frappe d'un tube rend difficile l'exécution de notes alternées rapides ou de roulements sur une même note. Répertoire & Notations ELEGIE BALKANIQUE DE VINKO GLOBOKAR (page 11) © Editions Ricordi Paris. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard Rrrrrr... : 6 SCHLAGZEUGDUOS DE MAURICIO KAGEL (page 14) © 1985 by Henry Litolff's Verlag. Reproduit avec l'aimable autorisation de Peters Edition Limited, London FESTIN DE YAN MARESZ (page 1) © Editions Durand. Reproduit avec l’aimable autorisation de MGB Hal Leonard CLOUD-POLYPHONIES - MVT II CLOUDS DE JAMES WOOD (page 6) © James Wood. Reproduit avec l’aimable autorisation du compositeur