Tablas (en), Tabla-Trommel (de), Tabla (it)

Définition : les tablas sont des instruments d'origine indienne, composés de deux fûts à peau simple, le petit tambour mâle, le Dayan, et une timbale femelle, le Bayan. Les frappes traditionnelles sont basées sur des onomatopées, et la combinaison des sonorités des deux fûts offre de très nombreuses possibilités de jeu.

• Dayan (petit)

Diamètre :  ± 6"
Hauteur : ± 10"
Poids : ± 3,5 kg

 

• Bayan (grand)

Diamètre : ± 12"
Hauteur : ± 10"
Poids : ± 3 kg

• Dayan

Fût : en bois, généralement du thun, du teck ou du palissandre.

Peau : animale, de chèvre généralement, formée d'une première couche, et recouverte d'une deuxième formant un collier. On trouve en son centre une pastille noire, le shyahi ou gab, composée d'une pâte, le Suru (melange de farine, de poix, fer...) qui fait office de sourdine et offre une sonorité très précise à la fondamentale marquée.
 

• Bayan

Fût : en métal (cuivre, laiton ...) ou en terre cuite.

Peau : animale, de chèvre généralement, formée d'une première couche, et recouverte d'une deuxième formant un collier. La pastille noire, le shyahi ou gab, composée d'un mélange de farine, de poix et de fer, est cette fois décallée par rapport au centre de la peau, une pastille , le shyahi ou gab, de couleur noire composée d'une pâte, le Suru (melange de farine, de poix, fer...) qui fait office de sourdine et offre une sonorité très précise à la fondamentale marquée.


Support : les tablas se jouent traditionnellement assis, légèrement surélevés sur un coussin qui permet de les incliner pour faciliter le jeu, et conserve au maximum le sustain naturel de l'instrument. On peut également les poser sur une trap table pour les jouer debout et les insérer dans un set-up.

Centre - C : privilégie le grave du spectre, sustain réduit.
 
In between - I : zone standard, intermédiaire entre centre et bord, spectre équilibré, sustain important.
 
Edge - E : zone très près du bord, privilégie l’aigu du spectre, sustain réduit.

L'instrument se joue exclusivement avec les mains, offrant une sonorité intimiste, une grande variété d’attaques et de nombreuses subtilités de jeu.

Les différentes frappes portent des noms en onomatopées. On peut différencier les frappes sur le Dayan, les frappes sur le Bayan, et les frappes combinées, qui sont composées de deux sons joués simultanément sur les deux fûts.

Frappes sur le Dayan

• na/ta : frappe de l'index à l'intersection entre les deux peaux, annulaire posé sur le bord du Gab. Attaque précise, privilégie l'aigu du spectre, sustain moyen.
• ti : frappe de l'index sur le bord du Gab, annulaire posé sur le bord du Gab
• tin : frappe au centre de la peau, au centre de la pastille. Attaque précise.
• tit : majeur sur le Gab, son étouffé et très sec.
• degedege : paume posée à plat au centre du Gab, rotation du poignet.
• tet : 3 doigts sur le gab

Frappes sur le Bayan

• Ga : entre le Gab et le Bord, frappe de l'index.
• Ge : même zone que le Ga mais le poignet vient presser la peau, en glissant.

Frappes combinées

• Dha : na + Ga
• Dhin : na + Ge
• Dhit : tit + Ge
• Tun : tun + Ga

On peut également utiliser les mains, doigts et ongles sur toutes les zones de frappe, ce qui permettra d'autres possibilités de sonorités par rapport aux frappes traditionnelles.

Frappe simple : la main frappe la peau et remonte tout de suite. Il n’y a qu’un seul impact.

Redoublement : la main rebondit deux fois sur la peau avec un contrôle précis. Le rebond s’emploie également combiné avec des coups simples afin de réaliser des figures rythmiques complexes.

Dead Stroke : la main reste collée à la peau, étouffant directement le son, il ne reste alors plus aucune résonance.